La charlotte aux fraises

Pour 1 cercle de 20 cm de diamètre et 4,5 cm de hauteur

Pour 8 personnes

Ingrédients

Biscuit cuillère nature

  • blancs d’œufs : 4 p (soit ~ 120g)
  • sucre semoule : 100g
  • jaunes d’œufs : 4 p (soit ~ 80g)
  • farine : 100g
  • sucre semoule : QS
  • sucre glace : QS

Sirop d’imbibage cassis

  • eau : 120g
  • sucre semoule : 60g
  • sirop de cassis : QS

Crème bavaroise aux fraises

  • purée de fraises : 250g
  • sucre semoule : 50g (25g + 25g)
  • jaunes d’œufs : 3 p (soit ~ 60g)
  • gélatine : 6g (soit 3 feuilles)
  • eau froide (nécessaire pour de la gélatine en poudre) : 30g
  • crème liquide entière 30% Mg : 250g

Finitions / Décorations / Autres

  • fraises fraîches : ~ 750g
  • nappage neutre :QS
  • eau (pour le nappage) : QS
  • crème bavaroise aux fraises : QS (utiliser le restant de celle ayant servi de garniture pour l’entremet), ici 240g
  • mascarpone : 160g

Procédé

Organigramme

  • Biscuit cuillère nature, sirop d’imbibage cassis, crème bavaroise aux fraises et montage de l’entremet : à préparer à J-1, en réservant 1 nuit au froid.
  • Décoration de l’entremet : à réaliser le jour J.

Biscuit cuillère nature

  • Sur 1 à 2 feuille(s) de papier cuisson, tracer au marqueur 2 cercles de 18 cm de diamètre en suivant, à chaque fois, le contour intérieur d’un cercle du diamètre en question.
  • Tracer, toujours au marqueur et en fonction de la place restante sur la(es) feuille(s), des bandes :
    • soit, de 4,5 cm de hauteur, pour une cartouchière qui fasse la hauteur du cercle à entremet, comme c’est le cas ici ;
    • soit, moins ou alors plus longues pour que cette dernière soit moindre ou plus haute que ce cercle : une charlotte est toujours plus esthétique avec une cartouchière légèrement plus haute que sa garniture !
  • Retourner ensuite la(les) feuille(s) sur une à plusieurs plaque(s) de four puis réserver le tout.
  • Quelques conseils pratiques :
    • ne pas hésiter à utiliser un marqueur afin de voir les lignes à travers la(es) feuille(s) retournée(s), ce qui ne sera pas forcément le cas avec un crayon à papier ou un stylo ;
    • prévoir plusieurs bandes pour la cartouchière afin d’être certain d’en avoir suffisamment lors du montage de l’entremet lors du chemisage du contour du cercle avec cette dernière ;
    • ne pas hésiter à espacer les différents marquages, c’est-à-dire les cercles des bandes ainsi que les bandes entre elles, en prévoyance d’un biscuit qui va gonfler en cuisson et ainsi risquer de se toucher ;
    • il est nécessaire de retourner la feuille afin de ne pas pocher de la pâte au contact du marqueur qui laisserait son empreinte sur le biscuit après cuisson.
  • Pocher de suite, avant qu’elle ne retombe et à la poche munie d’une douille unie de taille moyenne, la pâte à biscuit en spirale dans les cercles de 18 cm de diamètre, en partant du centre et en allant jusqu’au bord de ces derniers.
  • Pocher des bâtons de biscuit cuillère dans l’ensemble des bandes afin de réaliser la cartouchière, en partant de la ligne du haut pour finir sur celle du bas, droit ou en biais et en les faisant se toucher, puis en coupant la pâte en relevant la poche tout en la tirant vers le haut puis vers l’arrière.
  • Réaliser, s’il reste de la pâte, de petits décors, comme ici des ronds plus ou moins grands, toujours suffisamment espacés par rapport au reste du pochage, et qui serviront à décorer et donner du volume à la pâtisserie, même si, au final, je n’en ai pas eu l’utilité pour cet entremet.
  • Cela ne fait rien : ces décors, pochés afin de ne pas gâcher la pâte à biscuit cuillère restante, peuvent être consommés seuls, par gourmandise, comme des boudoirs puisque ces derniers, connus et vendus dans tous commerces, ne sont, en réalité, que du biscuit cuillère !
  • Sur les cartouchières et les décors uniquement, parsemer du sucre semoule, réserver 5 min à température ambiante, saupoudrer ensuite du sucre glace puis attendre de nouveau 5 min à température ambiante.
  • Il n’est pas nécessaire de faire de même sur les spirales qui serviront de fond et d’insert à la charlotte.
  • Cuire, en 1 ou plusieurs fois en fonction du nombre de feuille de papier cuisson utilisé, et poursuivre le procédé comme indiqué dans la recette de base.
  • Réserver et laisser refroidir, sur grille, à température ambiante, le temps de réaliser le sirop d’imbibage cassis, ainsi que la crème bavaroise aux fraises, avant montage de l’entremet.

Sirop d’imbibage cassis

  • Dans une casserole et sur feu vif, réaliser un sirop en portant à ébullition l’eau avec le sucre semoule.
  • Hors du feu, à chaud ou après avoir laissé refroidir le sirop, ajouter le sirop de cassis de manière à ce que le goût de cassis y soit prononcé sans toutefois le surdoser puis mélanger avec un pinceau afin d’homogénéiser le tout.
  • Laisser refroidir à température ambiante et, si préparé la veille, réserver au froid, dans un récipient filmé sans aller au contact du sirop.

Crème bavaroise aux fraises

  • Réaliser la crème bavaroise telle qu’elle est donnée dans la recette de base, en remplaçant, en même quantité, le lait demi-écrémé par de la purée de fraises, conditionnée ou faite maison, et en retirant la vanille.
  • Utiliser de suite la préparation, avant qu’elle ne prenne/fige ou ne retombe, en passant au montage de la charlotte.

Montage de l’entremet

  • Récupérer le sirop d’imbibage cassis, la crème bavaroise aux fraises ainsi que l’ensemble des fraises fraîches.
  • Réserver, proche de soi, sur le plan de travail.
  • Récupérer les feuilles de papier cuisson comportant les spirales et les bandes de biscuit cuillère à décoller délicatement en retournant la(es) feuille(s) puis en la(es) tirant doucement avec une main tout en tenant les biscuits avec la seconde.
  • Couper droit les extrémités des bandes généralement trop cuites, sèches et non régulières ainsi que leur base sur toute leur longueur, ce qui permettra, au final, l’obtention d’une cartouchière bien régulière en entourant l’entremet. La cartouchière doit être visuellement irréprochable puisqu’elle est le « ciment » d’une charlotte, ce qui la caractérise et ce qui se verra le plus, avec son décor en surface !
  • Récupérer un cercle de 20 cm de diamètre et de 4,5 cm de hauteur puis le poser sur un support de présentation.
  • Chemiser le contour intérieur du cercle d’une bande de Rhodoïd d’au moins la hauteur du cercle.
  • Chemiser contre cette dernière une cartouchière composée de bandes de bâtons de biscuit cuillère et assemblées les unes à côté des autres jusqu’à refermer le cercle, tout en étant suffisamment serrée pour que, en soulevant le cercle, elle ne tombe pas.
  • Chemiser le fond de la charlotte d’une spirale placée à l’endroit, d’où le fait de la prévoir 2 cm de diamètre de moins que le cercle de l’entremet, en prévoyance de la place que va prendre la cartouchière sur les côtés.
  • Combler les éventuels trous possibles entre la cartouchière et la spirale avec des chutes de biscuit cuillère afin d’éviter à la garniture de couler en dessous de la charlotte.
  • Imbiber suffisamment la spirale de sirop de cassis au pinceau, mais sans excès afin que la charlotte se tienne lors du service et de la dégustation.
  • Verser suffisamment de crème bavaroise sur la spirale et lisser régulièrement à la maryse afin de masquer le fond.
  • Au final, la couche de crème doit être généreuse mais sans être trop épaisse, ceci afin de garder de la place pour l’insert composé de morceaux de fraises, mais aussi pour la fine couche de crème, le second biscuit et, enfin, la troisième et dernière couche de crème qui doit arriver à hauteur du cercle et, ici, de la cartouchière.
  • Equeuter, au couteau d’office, une bonne quantité de fraises puis les couper en morceaux, suffisamment gros pour avoir de la matière et du goût en bouche, mais sans y aller à l’excès, puis les parsemer généreusement un peu partout sur l’ensemble de la surface de la crème, tout en les enfonçant légèrement dans cette dernière.
  • Ne pas hésiter à bien remplir l’intérieur d’une bonne couche de fraises, afin de de ne pas manquer de crème et de garder un bel équilibre entre la garniture et les fruits.
  • Couvrir le tout d’un peu de crème bavaroise puis lisser de nouveau à la maryse en appuyant légèrement sur la crème, en procédant délicatement afin de ne pas écraser les morceaux de fraises, de libérer leur jus et de manière à obtenir une surface plate, à correctement emprisonner les fruits dans la garniture et à retirer les vides d’air qui pourraient s’être logés entre les fraises et les différentes couches de crème.
  • Poser sur cette fine couche de garniture, délicatement et bien au centre, la seconde et dernière spirale puis appuyer légèrement dessus avec les doigts afin de faire remonter la crème sur les côtés, permettant ainsi de chemiser le cercle naturellement entre le biscuit et ce dernier, mais aussi de retirer les bulles d’air qui pourraient s’être formées sous le disque de biscuit.
  • Pour ce faire, le côté cuit et croûté doit être placé face contre la crème pour conserver, face à nous, le côté du biscuit le plus moelleux et non imperméabilisé par la cuisson en surface et qui sera donc plus facile à imbiber du sirop cassis qui y pénétrera sans difficulté par rapport au premier côté.
  • Imbiber, généreusement cette fois-ci mais sans excès non plus, la totalité de biscuit de sirop café puisque ce dernier, n’étant pas la base de l’entremet, peut absorber davantage de liquide qui, par la même occasion, permettra de renforcer l’arôme cassis dans la charlotte.
  • Verser, pour la troisième et ultime fois, de la crème bavaroise sur la spirale puis lisser régulièrement à la maryse tout comme la fois précédente, en veillant à arriver à une hauteur un peu plus basse que celle de la cartouchière.
  • Filmer au contact, afin d’éviter à la crème de croûter, laisser prendre/figer la crème bavaroise en réservant la charlotte, minimum, 2h au froid.
  • Passer ce temps, et même si l’entremet restera plus de 2h au froid avant dégustation, décercler puis retirer délicatement la rhodoïd entourant la cartouchière sans quoi le biscuit cuillère, en restant ainsi emprisonné, va s’humidifier rapidement, risquant de faire fondre le sucre glace, tout ou en partie conservé en surface sur la cartouchière, et rendant alors la charlotte un peu moins esthétique au final.
  • La congélation est fortement déconseillée pour cette charlotte, dus aux morceaux de fraises fraîches la composant en insert et qui ne supportent pas le froid négatif : ces fruits se détérioreraient et rendraient trop d’eau à la décongélation, liquide qui pourrait même finir par couler de la charlotte.
  • En parallèle, placer le restant de crème bavaroise aux fraises dans un cul-de-poule propre, la filmer au contact et la placer au froid, quelques jours maximum après confection, jusqu’au moment de la décoration de la charlotte.
  • Passer ce temps, la crème bavaroise ne sera plus consommable et il sera nécessaire de prévoir une autre crème pour le décor final, telle une crème chantilly mascarpone.

Finitions / Décorations

  • Récupérer la charlotte aux fraises laissée au froid.
  • Réserver, proche de soi, sur le plan de travail.
  • Récupérer le restant des fraises fraîches.
  • Equeuter quelques fruits, les plus beaux et de calibre plus ou moins important, puis les couper, délicatement et régulièrement au couteau d’office, en rondelles assez épaisses, sans l’être de trop non plus.
  • Disposer ces morceaux, judicieusement, harmonieusement et délicatement, à plat sur toute la crème bavaroise alors lissée en surface de l’entremet, en partant des bords de la charlotte pour finir en son centre, en veillant à avoir le moins d’espaces/de vides possibles entre les rondelles et donc à apercevoir le moins possible la crème laissée dessous.
  • Chauffer, dans une casserole et sur feu modéré, un peu de nappage neutre, avec un peu d’eau pour le détendre, en mélangeant régulièrement à la spatule afin d’éviter à la préparation de brûler au fond de l’ustensile, ceci jusqu’à obtention d’une préparation fluide, ce qui va permettre la réalisation d’un beau nappage lisse et sans traces.
  • Napper, délicatement au pinceau et sans bouger le décor aux fruits, toutes les faces visibles de toutes les fraises présentes sur l’entremet, ce qui va permettre :
    • de protéger les fruits contre les bactéries de l’air ambiant ;
    • de donner de la brillance et donc davantage d’esthétisme à la pâtisserie ;
    • de donner une saveur supplémentaire au produit final.
  • Conserver la casserole hors du feu et proche de soi, le temps de finir la décoration qui nécessitera, un peu plus tard, une nouvelle utilisation de ce nappage.
  • Récupérer le restant de crème bavaroise aux fraises laissée au froid ainsi que la quantité donnée de mascarpone en haut de page de cette recette, quantité à adapter en fonction de la masse restante de crème bavaroise : ici, il m’en restait 240g, ce qui ne sera peut-être pas le cas pour vous.
  • Placer, dans la cuve du batteur, ces deux préparations et, au fouet et à vitesse moyenne au départ puis en passant rapidement à grande vitesse, foisonner la préparation jusqu’à obtention d’une crème ayant doublé de volume, lisse, brillante, qui tienne en bec d’oiseau au bout du fouet en le soulevant et capable de tenir en décor à la poche à douille, sans toutefois être trop ferme au risque de trancher et de devenir granuleuse.
  • L’astuce consistant à ajouter du mascarpone, matière première d’une texture onctueuse et très compacte, à une crème comme celle-ci ayant en amont, pris/figé au froid, permettra de donner davantage de tenue à cette crème, ce qui facilitera la réalisation d’un décor, à la poche à douille, en relief sur une pâtisserie confectionnée, une décoration qui se maintiendra sans problème. Une astuce qui sera également appréciable et utilisable dans la réalisation d’une pièce nécessitant un bon maintien, tel un number cake ou un layer cake, ….
  • Garnir de cette crème une poche munie d’une douille Saint-Honoré puis réaliser le décor final de la charlotte.
  • Ici, j’ai fait le choix de dessiner un beau et imposant, en hauteur et en largeur, cercle de vagues sur l’ensemble du pourtour de la charlotte, en le plaçant donc sur les rondelles de fraises se trouvant sur la surface utilisée.
  • Pour cela, faire des va-et-vient avec la poche à douille, en partant de l’extérieur, soit du bord du gâteau, pour se diriger vers l’intérieur de ce dernier, mais sans aller jusqu’au centre de sa surface au risque de masquer les belles fraises en rondelles du centre de l’entremet, ce qui serait regrettable, et en veillant donc à stopper le geste à environ mi-hauteur du dessus de la charlotte, ceci avant de revenir en arrière, jusqu’au bord du gâteau, en vue d’en réaliser une seconde en sens inverse de la première, puis de recommencer une nouvelle vague dans le même sens que la première, et ainsi de suite jusqu’à refermer ce cercle avec la dernière vague venant se placer et fleurer la première vague de la ronde.
  • Il est fortement conseillé, pour une décoration comme celle-ci, de placer préalablement l’entremet sur un plateau tournant ce qui va facilité le geste puisqu’une main servira à tourner doucement le plateau au fur et à mesure que la seconde main, tenant correctement la poche à douille, réalise le décor, ici en rond sur un gâteau rond.
  • La touche finale est, dans mon cas, de rajouter, harmonieusement, quelques belles fraises, de taille moyenne et non équeutées, sur ces vagues de crème bavaroise au mascarpone puis de les napper, délicatement et comme fait précédemment sur les rondelles de fraises, avec le nappage mis de côté en attendant de terminer ce décor.
  • Si le nappage a figé entre temps, le chauffer de nouveau sur feu modéré avant utilisation, jusqu’à redevenir totalement liquide, puis l’appliquer une dernière fois au pinceau.
  • La charlotte ainsi terminée, la réserver au froid jusqu’à dégustation.

Conservation

  • Dans une boîte hermétiquement fermée ou dans du film étirable :
    • au froid : 2 à 4 j maximum.

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