Pour 1 cadre carré de 20 x 20 cm

Pour 8 rectangulaires individuels de 9 à 10 cm x 4,5 à 5 cm

Pour 8 personnes

Ingrédients

Biscuit joconde

  • tant pour tant : 250g :
    • sucre glace : 125g
    • poudre d’amandes : 125g
  • œufs entiers : 5 p (soit ~ 250g)
  • blancs d’œufs : 4 p ( soit ~ 120g
  • sel : 1 pincée
  • farine T55 : 35g
  • beurre doux : 25g

Chablonnage

  • chocolat noir : 200g

Ganache chocolat noir

  • chocolat noir : 150g
  • crème entière liquide 30% Mg : 95g
  • beurre doux : 38g

Sirop de punchage café

  • sirop à 30° baumé :
    • eau : 100g
    • sucre semoule : 135g
  • extrait de café : QS
  • Grand Manier (ou Cointreau) : QS (facultatif)

Crème au beurre café à la meringue italienne

Meringue italienne :

  • eau : 75g
  • sucre semoule : 175g
  • blancs d’œufs : 2 p (soit ~ 60g)
  • beurre doux : 225g
  • extrait de café : QS

Glaçage chocolat noir

  • chocolat noir : 200g
  • huile de pépins de raisin : 30g

Finitions / Décorations

  • chocolat noir (pour écriture au cornet) : 100g
  • or (en feuille ou en poudre) : QS (facultatif)

Procédé

Organigramme

  • Biscuit joconde, cuisson sur 2 plaques puis détaillage en 3 biscuits carrés : à préparer à J-2, en réservant 1 nuit au congélateur.
  • Chablonnage au chocolat noir d’un des biscuits carrés, ganache chocolat noir, sirop de punchage café, crème au beurre café à la meringue italienne & montage de l’entremet : à préparer à J-1, en réservant 1 nuit au froid.
  • Glaçage chocolat noir & glaçage, découpe, finitions puis décoration de l’entremet : à réaliser le jour J.
  • Il s’agit, ci-dessus, d’une suggestion d’organisation pour la confection d’un Opéra au plus près du jour de sa dégustation.
  • Cependant, comme il est question d’une entremet nécessitant beaucoup de préparations supportant la congélation, et donc de travail et de temps, il est tout à fait possible de le préparer plusieurs semaines, voir plusieurs mois, à l’avance, soit :
    • en le réalisant de A à Z, en partant du biscuit jusqu’au glaçage ou même, si souhaité, à la découpe de ce dernier en portions, en le(s) congelant pour, dans le futur, soit les sortir au fur et à mesure des besoins si déjà détaillé, soit de le découper, si entier et si voulu, puis de décongeler la quantité souhaitée au froid, la veille au soir, pour ensuite le(s) décorer avant présentation le jour J ;
    • en le réalisant jusqu’à son montage, sans son glaçage, en le congelant pour, dans le futur, le décongeler au froid, la veille au soir, ceci avant de poursuivre, le jour J, l’ensemble des étapes qui n’aurait pas été effectuées avant congélation, tout en veillant à les finaliser quelques heures avant dégustation.
  • Dans tous les cas, et à condition de ne pas dépasser les 3 mois de congélation, l’Opéra conservera l’ensemble de ses qualités organoleptiques après décongélation, comme s’il venait d’être fait !

Biscuit joconde

  • Réaliser le biscuit joconde tel qu’il est donné dans la recette de base.
  • En parallèle ou en amont, préparer, préalablement, 2 plaques à rebords et à biscuit de 33,5 x 33,5 cm, ou, comme ici, de 37 x 26 cm, en les graissant sur leurs côtés intérieurs et en chemisant la totalité de leur fond d’une feuille de papier cuisson recoupée à leurs dimensions.
  • Il s’agit, dans ce cas, d’une étape indispensable puisqu’il s’agit de matériel en métal. Si du silicone ou du flexipan est privilégié, il sera simplement recommandé de graisser les deux plaques en question.
  • Ainsi, les 2 futurs biscuits resteront collés sur leur feuille de papier cuisson et pourront être, en sortant du four et afin de stopper leur cuisson, glissés sans problème sur une grille pour refroidissement, ceci sans qu’ils aient adhéré au fond, mais aussi sur chacun des montants des plaques.
  • Si ces derniers n’on pas été préparés tel que venant d’être annoncé, surtout pour des plaques à revêtement non anti-adhérent, ce serait une catastrophe puisque les biscuits ne pourraient être démoulés facilement, correctement et sans les casser, voir pire !
  • Verser de suite, avant qu’elle ne retombe et en la pesant en même temps afin de la diviser en 2 masses égales, la pâte à biscuit sur ces 2 plaques de four.
  • Lisser, proprement et délicatement, à la spatule coudée, cette dernière sur chacune des plaques jusqu’à obtention d’un rectangle recouvrant la totalité de chacune de ces dernières.
  • Ici, pour une masse totale d’environ 1368g, j’ai obtenu 2 plaques contenant, chacune, environ 705g de pâte à biscuit.
  • Il est possible, si une seule plaque, de cuire une plaque à biscuit de 705g, en laissant le reste dans la cuve du batteur à température ambiante, puis, une fois la première cuisson terminée et le biscuit débarrassé sur une grille pour refroidissement à température ambiante, de récupérer la plaque de la première fournée pour recommencer avec le reste de la pâte, sans oublier de graisser et de chemiser de nouveau la plaque avec une feuille de papier cuisson : pas d’inquiétude, le biscuit joconde restant ne va retomber le temps de cuire la première moitié !
  • Il faut savoir que cette masse est calculée pour l’obtention de deux biscuits rectangulaires d’une fine épaisseur, des biscuits qui serviront au montage de l’Opéra, un entremet choco/café, composé de beaucoup de couches, mais de fines couches, pour n’atteindre, au final, une hauteur que de 3 cm, et non de 4,5 cm comme la plupart des entremets en pâtisserie, d’où l’importance de réaliser des biscuits assez fins, mais pas de trop non plus afin de pouvoir les manipuler avec facilité et sans les casser, mais aussi et surtout pour offrir de la tenue et du moelleux à l’Opéra lors de leur dégustation.
  • Ainsi, respecter les masses indiquées en fonction des dimensions des plaques utilisées et, dans le cas contraire, ne pas hésiter à faire des essais et/ou d’ajuster les proportions de la pâte à biscuit au fonction des dimensions du matériel, et inversement.
  • Cuire les 2 plaques à biscuit et poursuivre le procédé comme indiqué dans la recette de base.
  • Défourner puis laisser refroidir, sur grille, à température ambiante.
  • Décoller délicatement l’un des rectangles de biscuit joconde en retournant la feuille le contenant sur une autre feuille de papier cuisson posée au préalable sur le plan de travail, ceci afin d’éviter qu’il ne colle à la surface, ceci avant de la tirer doucement avec une main tout en tenant le biscuit avec la seconde puis faire de même avec le deuxième rectangle.
  • Placer ces 2 biscuits, devant soi, sur le plan de travail.
  • Maintenant, il va falloir détailler 3 biscuits carrés de 20 x 20 cm dans les 2 plaques rectangulaires de biscuit en possession, pour cela :
    • 1er biscuit carré : récupérer alors un cadre de dimensions 20 x 20 cm, le poser sur une des 2 plaques à biscuit, en veillant à le placer dans l’un de ses angles, en haut et à droite par exemple, et non au centre puisqu’il va falloir conserver un maximum de surface du biscuit pour une autre future découpe dans ce dernier, mais sans mettre le cadre trop au bord afin de ne pas conserver le contour, alors trop sec et peut-être non régulier, du biscuit dans l’entremet.
    • Couper, au grand couteau d’office, un premier biscuit carré de 20 x 20 cm, ceci en suivant, parfaitement, le contour intérieur du cadre, avant de le placer, de côté, sur le plan de travail, ceci sur une feuille de papier cuisson, toujours afin d’éviter qu’il ne colle à la surface ;
    • 2ème biscuit carré : réitérer l’opération sur le second biscuit rectangulaire et placer ce second carré, également de 20 x 20 cm, proche du premier ;
    • 3ème biscuit carré : couper, bien droit et au grand couteau d’office, le côté, alors sec et peut-être non régulier, de la largeur encore non utilisée des 2 plaques à biscuit restantes, puis les coller correctement l’une contre l’autre, serrées mais non chevauchées.
    • remettre le cadre carré, à cheval, sur ces 2 plaques à biscuit et détailler le dernier carré de la même manière que fait précédemment.
    • il y a obtention d’un carré en 2 morceaux à mettre de côté avec les autres, carré alors composé de plusieurs chutes de biscuit qui sera bien à placer dans l’entremet, mais il ne gênera en rien le montage de ce dernier, et la jonction entre les 2 bouts ne sera absolument pas visible à la découpe en parts individuels puis à la dégustation.
  • Il est essentiel de détailler ces 3 carrés aux bonnes dimensions, au plus juste des dimensions intérieures du cadre de 20 x 20 cm, tout simplement parce que la confection d’un Opéra se fait de beaucoup de fines couches linéaires, régulières et successives qui devront apparaître au décadrage puis à la dégustation :
    • si les biscuits carrés sont trop grands, ils ne rentreront pas dans le cadre et il sera alors nécessaire de les recouper, obligeant de nouvelles manipulations et une perte de temps inutile ;
    • si les biscuits carrés sont trop petits, cela sera bien plus problématique puisqu’il sera impossible de les ajuster et il faudra, soit recommencer la pâte à biscuit depuis le départ, avec un perte considérable de matières premières, d’argent et de temps, soit ajouter des chutes afin de combler les vides entre les carrés de base et le cadre, ce qui entraînerait un travail peu professionnel et au risque, qu’à la découpe, l’Opéra en soit fragilisé. Et si ces carrés, trop petits, resteront placés ainsi dans l’entremet, sans épouser/coller les 4 côtés du cadre de l’intérieur, les garnitures risqueraient de couler entre le cadre et les biscuits, ce qui nuirait au montage de l’entremet et le rendrait, au final, peu esthétique en apercevant, après décadrage, des couches irrégulières, non superposées et masquées par d’autres, ce qui ne devrait pas être le cas. Dans ce dernier cas, cela pourra être rattrapé en coupant ,suffisamment, l’ensemble des 4 côtés de l’entremet, celui-ci une fois monté et refroidi, comme cela sera vue en fin de cet article.
  • Conserver les chutes de biscuit joconde pour une autre utilisation ou, tout simplement, par gourmandise !
  • Conserver le cadre de 20 x 20 cm, proche de soi, sur le plan de travail pour une utilisation ultérieure.
  • Réserver, les 3 biscuits carrés, ainsi obtenus, proche de soi, sur le plan de travail, le temps de préparer le chocolat qui va servir à chablonner la surface de l’un de ces derniers.

Chablonnage

  • Fondre, au bain-marie, le chocolat noir, en remuant de temps en temps à la maryse afin d’homogénéiser la fonte de ce dernier et d’éviter qu’il ne brûle au fond du cul-de-poule, ceci jusqu’à obtention d’un chocolat liquide, homogène et sans morceaux.
  • Sortir le récipient du bain-marie et placer, devant soi, un des 3 biscuits carrés qui a été réservé, proche de soi, sur le plan de travail.
  • Chablonner le biscuit en déposant, au pinceau, une fine pellicule de chocolat sur la totalité de sa surface, ce qui va :
    • permettre d’imperméabiliser ce dernier qui servira alors de base à l’entremet ;
    • éviter au biscuit de coller au support au moment de sa découpe et donc qu’il ne casse.
  • Placer, ensuite, le biscuit sur un support bien plat avant de le mettre environ 10 min au froid, ceci afin d’accélérer la cristallisation du chocolat qui va alors durcir.
  • Une fois le chocolat durci, retourner le biscuit, le chocolat face contre la surface et bien à plat, soit :
    • sur un support final de montage, une plaque ou autre, pour une découpe finale en portions individuelles ;
    • sur son support de présentation finale pour un grand entremet pour 8 personnes, sans prévoir de le couper, en toute fin, en parts individuelles.
  • Récupérer le cadre de 20 x 20 cm laissé sur le plan de travail puis le placer, délicatement, autour du carré chablonné, de manière à ce que ce biscuit épouse parfaitement les 4 côtés du cadre qui, alors, l’encadre.
  • La base de l’entremet est ainsi terminée.
  • Réserver alors le tout, proche de soi, sur le plan de travail, le temps de préparer les différentes garnitures ainsi que le sirop de punchage de l’entremet.

Ganache chocolat noir

  • Réaliser la ganache telle qu’elle est donnée dans la recette de base, sans l’utilisation de sirop de glucose.
  • Filmer la préparation au contact, dans un cul-de-poule propre ou en le cornant correctement.
  • Réserver, dans un premier temps, la ganache à température ambiante, le temps qu’elle refroidisse partiellement, elle va alors tranquillement commencer à figer, puis la laisser finir de durcir quelques heures au froid, en la gardant sous surveillance, ceci afin de la rendre suffisamment compacte pour qu’elle puisse se maintenir en l’utilisant comme une pâte à tartiner souple, mais pas de trop pour ne pas devenir trop difficile à travailler.
  • Si cette ganache a été préparée en amont, soit dans les jours précédents le montage, ce qui est possible, et/ou si elle est restée trop longtemps au froid sans surveillance, elle sera alors devenue bien trop dure pour pouvoir être utilisée comme prévu.
  • Dans ce cas, l’assouplir peu de temps au micro-ondes, ou au bain-marie, en la gardant sous surveillance et en la mélangeant de temps en temps à la spatule, ceci afin de veiller à une bonne répartition de la chaleur, jusqu’à obtention d’une texture souple, mais non liquide, pour pouvoir la travailler sans qu’elle ne coule.
  • Si trop chauffée, et donc trop souple, la remettre au froid pour la faire prendre de nouveau, tout en la surveillant jusqu’à obtention d’une texture adéquat de pochage.
  • Le temps au chocolat de cristalliser/durcir, préparer le sirop de punchage ainsi que la seconde et dernière garniture de l’entremet.

Sirop de punchage café

  • Dans une casserole et sur feu vif, réaliser un sirop en portant à ébullition l’eau avec le sucre semoule.
  • Hors du feu, à chaud ou après avoir laissé refroidir le sirop, ajouter l’extrait de café de manière à ce que le goût du café y soit prononcé sans toutefois le surdoser puis mélanger avec un pinceau afin d’homogénéiser le tout.
  • Incorporer, toujours au pinceau et si souhaité, une faible quantité de Grand Marnier ou de Cointreau, ceci de manière à ce que l’alcool n’y soit pas trop prononcé et en trouvant le bon équilibre entre le café et ce dernier.
  • Laisser refroidir à température ambiante et, si préparé la veille, réserver au froid, dans un récipient filmé sans aller au contact du sirop.

Crème au beurre café à la meringue italienne

  • Réaliser la crème au beurre telle qu’elle est donnée dans la recette de base, en ajoutant de l’extrait de café en fin de préparation avant de mélanger une dernière fois le tout, au fouet du batteur et à grande vitesse, jusqu’à homogénéisation du tout.
  • La crème au beurre doit alors contenir suffisamment d’extrait de manière à parfumer correctement la préparation, et si ce n’est pas le cas, en rajouter un peu puis mélanger à nouveau, ceci jusqu’à obtention d’une bonne saveur café dans la crème, et ainsi de suite.
  • Au final, la crème au beurre doit avoir une consistance dite « pommade », sans grumeaux, en passant la maryse dans cette dernière, ceci afin de pouvoir la travailler facilement en l’étalant entre les différentes couches de montage du futur entremet.
  • Réserver la crème au beurre, proche de soi, sur le plan de travail et passer au montage de l’entremet.

Montage de l’entremet

  • Récupérer l’ensemble des préparations réalisées en amont, soit le support sur lequel se trouve le cadre chemisé, en son fond, du premier biscuit carré chablonné au chocolat noir, les 2 autres biscuits restants, la ganache chocolat noir laissé au froid et en vérifiant, en la remuant à la maryse, qu’elle est une bonne consistance dite « pommade », crémeuse, onctueuse et sans grumeaux, du sirop de punchage café et, enfin, de la crème au beurre café à la meringue italienne.
  • Placer le support, avec son cadre, devant soi.
  • Puncher, généreusement et avec un pinceau, la surface du biscuit carré, placé dans le cadre, avec le sirop café.
  • Ajouter l’équivalent d’une bonne spatule type maryse, voir 1 spatule 1/2, de crème au beurre sur le biscuit.
  • Etaler, proprement et régulièrement, avec une mini spatule coudée, cette garniture sur 3 à 4 mm d’épaisseur.
  • Comme expliqué au cours de la réalisation du biscuit joconde, les différentes couches d’un Opéra, et donc ses garnitures, ne doivent vraiment pas avoir une grande épaisseur, tout comme le biscuit ne devait pas être trop épais, ceci afin d’obtenir un entremet petit en hauteur mais avec beaucoup de fines couches, le tout si caractéristique de l’Opéra.
  • Essayer, au mieux, de ne pas salir les parois internes du cadre de cette crème lors de son lissage, et, dans le cas contraire, essuyer, délicatement et correctement, à l’essuie-tout humidifié, ces derniers.
  • Les parois doivent restées propres entre chaque couche posée puisqu’elles doivent être nettement visibles, régulières et bien définies après décadrage, effet également caractéristique de l’Opéra, ce qui ne serait pas le cas si le cadre est sale avec des résidus de chacune des préparations restants et collés à l’intérieur.
  • Récupérer le biscuit carré comprenant les 2 chutes de biscuit puis puncher, au pinceau, son premier côté de sirop café.
  • Retourner ce dernier pour venir le placer dans le cadre, sur la crème au beurre venant d’être lissée, puis appuyer légèrement avec les doigts afin de le faire adhérer à la garniture du dessous.
  • Puncher, de nouveau, le second côté du biscuit.
  • Passer à la quatrième couche de l’entremet en ajoutant l’équivalent de 2 bonnes spatules type maryse, de ganache chocolat noir sur le biscuit.
  • Faire de même que la crème au beurre en lissant, proprement et régulièrement, à la mini spatule coudée, la ganache sur 3 à 4 mm d’épaisseur, sans salir les parois intérieurs du cadre.
  • Récupérer le dernier biscuit carré restant, et entier, puis, tout comme le précédent, puncher son premier côté, au pinceau, de sirop café.
  • Retourner ce dernier pour venir le placer dans le cadre, sur la ganache venant d’être lissée, puis appuyer légèrement avec les doigts afin de le faire adhérer à la garniture du dessous.
  • Ajouter et lisser une seconde couche de crème au beurre, ceci exactement de la même manière que la première couche du début.
  • Cependant, il s’agit du lissage final de l’entremet avant un fin glaçage qui va masquer, plus tard, cette dernière couche de crème au beurre. Il faut donc que la crème soit le plus nette possible, sans défaut, sans coups de spatule restante, de sillons de crème trop profonds, …, au risque que ces imperfections se devinent à travers le glaçage qui ne sera alors pas lisse et qui pourrait gâcher l’esthétisme de l’Opéra.
  • Pour ma part, et ayant utilisé un cadre à entremet assez haut, je ne suis pas arrivée à faire un lissage correcte de la crème, ceci dû au cadre qui me gênait dans mes mouvements malgré l’utilisation d’une mini spatule coudée.
  • Du coup, j’ai laissé refroidir, ainsi, l’entremet quelques heures au froid avant de le récupérer et de le décadrer, en passant des coups de chalumeau sur les parois extérieures du cadre ce qui va faire décoller les couches de préparation intérieures de ce dernier, puis, avec un restant de crème que j’ai réservé au froid avant de la rendre de nouveau « pommade », j’ai lissé, avec une grande spatule coudée cette fois-ci puisque le cadre n’était plus là pour me gêner dans mes gestes, une très fine couche de crème sur la crème au beurre déjà posée sur l’entremet, ce qui m’a permis d’avoir un lissage très net sur le dessus, en étant certaine que le glaçage serait parfait par la suite.
  • J’ai recadré ensuite mon entremet, obligatoire pour que mon futur glaçage, alors liquide, soit stoppé par le cadre et ne vienne pas couler sur le pourtour de l’entremet.
  • Et voilà, le tour est joué !
  • Sachez également, qu’à ce stade, le montage de l’entremet est terminé.
  • Filmer ce dernier au contact avant de le réserver, soit :
    • minimum 2h au froid, afin qu’il se raffermisse, pour un glaçage le jour J ou le lendemain et une dégustation dans ce même temps ;
    • au congélateur, pour une utilisation ultérieure.

Glaçage chocolat noir

  • Réaliser le glaçage tel qu’il est donné dans la recette de base, sans y incorporer d’amandes, ou autres fruits secs, hachées.
  • Réserver la préparation à température ambiante, le temps de la faire redescendre un peu en degré, soit autour des 30 à 35°C, en la surveillant régulièrement au thermomètre.
  • Une fois à bonne température, récupérer l’entremet laissé au froid et, s’il a séjourné au congélateur, veiller à bien le faire préalablement décongeler minimum 8h ou, mieux, une nuit froid, ceci du fait qu’il est nécessaire de travailler sur un entremet non congelé, mais plutôt bien refroidi.
  • Retirer le film étirable à sa surface.
  • Veiller à avoir un encadrement de l’entremet qui dépasse de la dernière couche, soit de la crème au beurre, d’au moins 2 à 3 mm, épaisseur obligatoire et que va nécessité la place que le glaçage va prendre à la surface de l’entremet :
    • si l’encadrement est plus haut que les 2 à 3 mm, ce n’est pas grave du tout, ne toucher à rien ;
    • si ‘encadrement est trop bas et/ou à hauteur de la crème au beurre en surface, décoller le cadre de l’entremet intérieur en passant de légers coups de chalumeau sur ses parois extérieures puis le remonter légèrement avant de le poser sur des semelles en carton, ou autres, d’au moins 2 à 3 mm, calées entre le support du dessous et le bas du cadre.
  • De mon côté, puisque j’ai fais le choix de décercler mon entremet afin de pouvoir lisser convenablement la surface de ce dernier, j’ai fabriqué un nouveau cadre avec 4 bandes provenant d’un support en carton, dépassant de 2 à 3 mm de la crème et maintenues sur les côtés par les couches de l’entremet, mais tout de même scotchées entre elles aux 4 angles du gâteau.
  • Couler, environ 2/3 du glaçage alors tempéré sur une crème au beurre bien froide, puis, rapidement et avant que le glaçage ne fige sur la surface trop froide pour lui, soulever l’entremet, en maintenant son support par le dessous avec les mains, et l’incliner légèrement, doucement et dans tous les sens, jusqu’à ce que le glaçage vienne couvrir, uniformément, l’ensemble de la surface de l’entremet, tout en faisant en sorte qu’il ne déborde pas du cadre si assez bas.
  • Veiller à ne pas verser trop de glaçage au départ, au risque que son épaisseur y soit, au final, trop importante.
  • il est possible de rajouter du glaçage si nécessaire au cours de cette étape, mais en étant vigilant à ne pas laisser de traces, au final, à la surface de l’entremet.
  • Dès qu’un glaçage est réalisé sur une pâtisserie, ne pas le toucher avec les doigts, ou autres, au risque de l’abîmer et/ou d’y laisser des empreintes, et/ou d’y faire tomber des substances dessus ou quoi que ce soit d’autre.
  • Réserver l’Opéra, minimum, 30 min au froid, sans le filmer au contact, le temps de laisser figer le glaçage avant de le décadrer.

Découpes de l’entremet

  • Récupérer l’entremet dont le glaçage a bien pris au froid.
  • Comme expliqué précédemment et si ce n’est pas déjà fait, le décercler délicatement en décollant le cadre des couches intérieures de l’entremet, ceci en passant de légers coups de chalumeau sur ses parois extérieures.
  • Ne pas oublier de retirer les semelles en carton si utilisées lors de l’étape précédente.
  • Afin d’obtenir des bords bien nets, recouper chacune des bordures de l’entremet à environ 5 mm des bords de ce dernier.
  • Pour des découpes bien droites, mesurer, avec une règle, chacune des zones où vont se faire ces dernières en traçant des lignes sur le glaçage, propres et nettes, avec un couteau d’office ou autre, à 5 mm du chacun des bords, et qui serviront de repère à la lame du couteau.
  • Ensuite, il existe un technique permettant de couper proprement et nettement un Opéra :
    • remplir un verre assez haut, ou encore un verre doseur, d’eau très chaude avant d’y plonger la lame d’un grand couteau d’office ;
    • récupérer le couteau, essuyer sa lame avec un essuie-tout propre avant de la passer, délicatement, pile à l’endroit où l’une des lignes vient d’être faites ;
    • traverser alors l’entremet, d’un coup franc, du glaçage en surface jusqu’au biscuit chablonné de la base de ce dernier, ceci de la pointe de la lame jusqu’au manche ;
    • le plus dur à passer, c’est le glaçage durci, mais, une fois passé, le reste du travail se fait sans forcer ;
    • si la longueur à couper et plus grande que la lame du couteau et/ou si la découpe ne peut pas se faire en un seul coup franc, remonter légèrement le manche, côté de la lame qu’il ne faudra pas, dans ce cas, enfoncer dans les couches du gâteau, tout en laissant enfoncer le reste de son tranchant à l’intérieur de ce dernier, faire glisser le couteau sur la surface restante à couper avant de redescendre la lame, d’un coup franc, comme au départ de cette première découpe ;
    • dans tous les cas et tant que la découpe n’est pas complétement terminée, ne surtout pas remonter la lame entièrement du gâteau pour ensuite y retourner : l’ustensile, alors souillé par les différentes couches de l’entremet, lorsqu’il est passé à travers ce dernier, va, tout simplement, laissé ces traces sur les côtés du glaçage, traces qui se verront à la présentation finale. Si vous y êtes, quel qu’en soit la raison, contraint, essuyer la lame dans un nouvel essuie-tout propre, la plonger de nouveau dans l’eau chaude, l’essuyer puis reprendre la découpe en cours ;
    • Une fois cette première tranche terminée, et donc cette première bordure faite, essuyer la lame dans un nouvel essuie-tout propre, la plonger de nouveau dans l’eau chaude, l’essuyer avec l’essuie-tout dédié à cela au départ puis réitérer l’opération avec les 3 autres côtés.
  • Cette technique a été élaborée afin de parer à la difficulté de couper, nettement, proprement et sans le casser, un glaçage très dur en surface, puisque, en fin de compte, il s’agit d’une couche de chocolat durci au froid et donc compliqué à couper sans dommage et comme souhaité.
  • Du coup, le chocolat fondant facilement à la chaleur, la lame est alors trempée dans de l’eau chaude avant de couper net la ligne voulue qui va très légèrement fondre au contact de cette dernière sans abîmer et/ou atteindre le restant du glaçage, mais comme le chocolat ne supporte pas l’eau qui laisserait des traces sur l’Opéra, il ne faut pas oublier de sécher la lame chaude avant utilisation.
  • Cette technique doit être réitérée autant de fois qu’il y a de découpes à effectuer, c’est important !
  • 3 possibilités sont maintenant envisageables, soit :
    • laisser l’entremet ainsi, sans autres découpes, avec un grand entremet pour, ici, 8 personnes ;
    • diviser cet entremet en 2, dans le sens de la largeur, dans l’obtention de 2 entremets pour 4 personnes chacun, ou encore 1 entremet pour 4 personnes + 4 parts individuels à recouper dans la seconde moitié du gâteau, … ;
    • extraire, comme dans le cas présent, 8 portions, égales et individuelles, dans l’ensemble de l’Opéra.
  • Pour ces découpes supplémentaires, réitérer les étapes comme expliqué précédemment, en veillant bien à mesurer et à tracer, au couteau d’office ou avec une roulette multi-coupe, les lignes voulues et qui délimiteront les parts à couper !
  • Après détaillage, les poser directement sur leur propre support de présentation, préalablement coupé en fonction de la taille finale de chacun d’entre eux.
  • La règle : pour un Opéra carré de dimensions 20 x 20 cm, il est possible d’arriver à 8 portions individuelles, en comptant généralement des individuels de 9 à 10 cm x 4,5 à 5 cm, puisqu’il ne faut pas oublier que l’entremet a perdu en taille au moment de retailler ses côtés.
  • A partir de cette constatation, à vous de recalculer les dimensions de base de vos Opéra en fonction du nombre de personnes par entremet ou du nombre d’individuels souhaités.
  • Exemple : je veux un entremet pour 12 personnes …. Il me faudra donc un Opéra de 10 cm x 12 = 120 cm de long et de 5 cm x 12 = 60 cm de large que je pourrai ensuite laissé ainsi ou détaillé en 12 portions égales, ….
  • La préparation de l’entremet aux dimensions désirées étant terminée, passer à la décoration finale du tout.

Finitions / Décorations

  • Il est temps de passer à la décoration d’un Opéra.
  • Ici, je n’ai pas revisité ce dernier avec de nouvelles suggestions de présentation.
  • J’ai donc conservé le décor classique et traditionnel du célèbre Opéra, à savoir l’écriture au cornet, et au chocolat noir, de son nom dit « Opéra » accompagnée, cela se fait également beaucoup, de l’ajout, à l’endroit désiré, d’une petite note dorée sur l’entremet comme une touche de feuille d’or à poser, délicatement, avec la pointe d’un couteau et à l’abri des courants d’air dû au côté volatil de ces feuilles ou, comme ici, d’un coup de pinceau pailleté doré, réalisé à sec avec de la poudre pailletée dorée, en passant, nettement, dans le coin supérieur droit de l’Opéra, ou encore dans une autre zone.
  • Ce décor doit être proportionnel à la taille de l’Opéra, s’il s’agit d’un grand Opéra ou d’individuels, avec une écriture plus ou moins grande et une touche d’or plus ou moins importante.
  • Bien sûr, les décors sont infinis, se font au gré des envies et des goûts de chacun, mais aussi en fonction de l’occasion à fêter, ….
  • Réserver, le tout, au froid jusqu’à dégustation.

Conservation

  • Avec ou sans le glaçage qui sera, dans le dernier cas, à réaliser au dernier moment / entier, à détailler au dernier moment, ou déjà détaillé aux dimensions désirées / avec un décor fait le jour J, dans une boîte hermétiquement fermée ou dans du film étirable :
    • au froid : 2 à 4 j maximum ;
    • au congélateur : 3 mois maximum, en le(s) laissant décongeler une nuit au froid avant décoration et dégustation.

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